Résumé de l’article
- L’origine : légende urbaine née sur internet, popularisée par des vidéos parodiques
- Le « Saint Vergeron » : canular viral qui a bien fait marrer internet
- La réalité scientifique : impossible de faire du fromage avec du smegma, mais rigolo d’y penser
- Pourquoi ça ne marche pas : absence de caséine et de lactose nécessaires
- Les vrais fromages « bizarres » : Casu Marzu, Milbenkäse et autres curiosités authentiques
- L’aspect ludique : pourquoi ces légendes nous font découvrir la vraie science fromagère
- Le verdict final : 100% mythe, mais 100% amusant !
Ah là là ! Cette question, elle me fait sourire à chaque fois ! Depuis 15 ans que je suis fromager, c’est probablement celle qui revient le plus souvent avec un petit air coquin. Et tu sais quoi ? J’adore y répondre parce que ça me permet d’expliquer plein de trucs marrants sur la fabrication du fromage !
D’où vient cette légende hilarante ?
Tout a commencé avec l’imagination débordante d’internet ! Dans les années 2000, des petits malins ont commencé à faire circuler des « recettes » complètement bidons sur les forums. Le truc a pris une ampleur folle avec des vidéos parodiques de plus en plus élaborées.
Le point culminant ? Cette fameuse vidéo du « Saint Vergeron » ! Franchement, chapeau aux gars qui ont monté ça – c’était tellement bien fait que même des adultes y ont cru. Moi, ça m’a fait pleurer de rire quand je l’ai vue la première fois. L’accent, la présentation sérieuse, les « témoignages »… du grand art de la parodie !
Bon, alors scientifiquement, ça donnerait quoi ?
Allez, on va rigoler un peu avec la science ! Spoiler alert : ça ne marche pas du tout, mais c’est marrant de comprendre pourquoi.
1. Il nous faut de la caséine !
Pour faire du fromage, on a besoin de caséine – c’est la protéine magique du lait qui se transforme en fromage quand on ajoute la présure. Le smegma (j’adore ce mot, il sonne comme un fromage italien !), c’est surtout des cellules mortes et du sébum. Pas de caséine = pas de fromage !
2. Et du lactose aussi !
Le lactose, c’est le sucre du lait que nos petites bactéries adorent grignoter pour faire l’acidification. Sans ça, nos ferments font grève !
3. Le pH, c’est comme la recette de mamie
Le lait a un pH parfait pour la coagulation (autour de 6,5). Modifier ça, c’est comme remplacer la farine par du sable dans un gâteau – ça ne donne rien de bon !
Ces vidéos « preuves » qu’on voit parfois…
Oh, les petits malins ! J’ai vu des « démonstrations » où ils utilisaient :
- Du vrai fromage de chèvre frais (je reconnais ma came !)
- De la ricotta teintée
- Des montages vidéo de dingue
C’est malin, bien fichu, et ça montre que les gens ont de l’imagination ! Mais nous, fromagers, on reconnaît nos produits à 10 mètres.
Les vrais fromages « WTF » de la planète
Puisqu’on parle de trucs bizarres, laisse-moi te présenter mes chouchous de l’étrange :
Le Casu Marzu italien
Un pecorino avec des asticots vivants dedans ! Et oui, on les mange. C’est traditionnel, c’est légal, et paraît-il que c’est délicieux. Moi, j’ai pas encore osé…
Le Milbenkäse allemand
Celui-là, il est affiné dans des acariens vivants ! Au bout de quelques mois, il devient tout rouge-brun. Apparemment, ça a un goût de noisette.
Notre Époisses national
Lavé au marc de Bourgogne, il pue tellement que c’est interdit dans les transports en commun ! Mais quel délice…
La différence ? Tous ces fromages partent du bon vieux lait de vache, chèvre ou brebis !
Pourquoi cette légende me plaît finalement ?
Ça démocratise la science fromagère
Grâce à cette blague, je peux expliquer la coagulation, les ferments, le pH… Des trucs que les gens trouvent normalement chiants, ils les écoutent en rigolant !
Ça montre l’inventivité humaine
Franchement, les mecs qui ont inventé cette histoire et fait ces vidéos, ils sont créatifs ! J’admire l’effort marketing, même pour une blague.
Ça brise la glace
En boutique, quand quelqu’un me sort ça avec un petit sourire, ça détend l’atmosphère. Après, on peut parler de vrais fromages dans la bonne humeur.
Ma réaction de fromager cool
Quand on me pose la question en boutique, je souris et je lance : « Ah ! Tu veux que je te raconte pourquoi c’est impossible ? » Et là, c’est parti pour 10 minutes d’explications fun sur la science du fromage.
Les gens repartent avec :
- Un vrai fromage délicieux
- Des connaissances sur la fabrication
- Une bonne dose de rigolade
Cette légende a du bon finalement !
Elle permet de :
- Parler science sans que ce soit barbant
- Montrer que la fromagerie, c’est précis et technique
- Casser les clichés sur notre métier « rustique »
- Créer de la complicité avec les clients
Le verdict avec le sourire
Alors, mythe ou réalité ? 100% mythe, mais 200% rigolo !
Cette histoire m’a appris un truc : parfois, les légendes les plus absurdes sont les meilleures portes d’entrée pour expliquer la réalité. Qui aurait cru qu’une blague potache m’aiderait à parler de caséine et de fermentation ?
Pour conclure en beauté
Cette légende, elle fait partie du folklore d’internet maintenant. Et tu sais quoi ? Tant mieux ! Elle nous fait rire, elle nous apprend des trucs, et elle montre que le fromage passionne même sous forme de blague.
La prochaine fois que quelqu’un te sort ça, rigole avec lui et raconte-lui l’histoire du Casu Marzu – il sera scotché d’apprendre qu’il existe des fromages bien plus bizarres que cette légende !
Et si ça lui donne envie de découvrir de vrais fromages originaux, mission accomplie ! Parce que au final, c’est ça notre boulot : faire découvrir et aimer le fromage, même en partant d’une blague. 😄